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Ju-Jitsu
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Témoignages

(par qui a pratiqué du Surace Ju-Jitsu)


Daniel Dujardin

Ex-policier, par la suite employé dans un magasin commercial.

Les raisons pour lesquelles je pratique et continue à pratiquer le JuJitsu, ainsi que la motivation enracinée au plus profond de moi-même, résultent de multiples causes survenues au cours de mes 40 ans de vie.

Ce que je pensais être ma destinée, puisque je l’avais choisie, était d’être artiste musicien; mais pour beaucoup de raisons qu’il serait trop long à raconter, ma vie a «dévié».

Moi, dont le but était, au départ, de consacrer mon existence à l’Art, au goût du beau sans frontières, sans routines, ayant pour seules limites ses propres possibilités d’imagination, de connaissances techniques mises au service de la création... me voilà, pour vulgairement «gagner ma vie», retrouvé dans l’Administration, secteur dans lequel je n’aurais jamais pensé entrer, je dirai même dans lequel je n’aurais jamais dû aller.

Et me voilà confronté à la routine, et quelquefois à des situations de violence physique, aussi à la laideur et à la bassesse d’une grande partie de la société (grandeurs et servitudes de la... Préfecture de police).

Situations à assumer pour lesquelles je n’étais pas préparé; car ayant participé à quelques «coups durs» avec la chance de m’en être sorti indemne, avec un certain recul j’ai réalisé mon inconscience d’alors, ainsi que mon manque total de «compétences professionnelles» et en tir et en capacité à me défendre et à neutraliser, le cas échéant, un individu plus fort que moi.

J’ai réalisé que l’intelligence ainsi que la force physique (un minimum au moins pour les deux) voire même un certain courage qui, dans certains cas rejoint ce qu’on appelle «l’inconscience», ne remplaçaient malheureusement pas la connaissance, l’expérience.

Sans lesquelles dans n’importe quel métier l’on court au-devant de sérieuses désillusions, sinon à de véritables et stupides catastrophes.

Ayant réalisé tout cela, j’ai un jour acheté un «Traité de self-defense» par Feldenkrais (expert en ju-jitsu).

Bien que un peu compliqué à comprendre par l’image et par le texte sans pouvoir bénéficier de démonstrations pratiques, j’ai pressenti l’efficacité que pourrait obtenir un individu maîtrisant parfaitement ces techniques et ayant acquis des automatismes psychiques, ainsi que différentes qualités physiques.

J’ai «potassé» ce traité pendant de longues semaines, voire de longs mois, me perdant dans les nombreuses variantes que j’essayais de comprendre et de mémoriser.

Puis un jour ce fut un début de chance concrétisé par un bulletin publicitaire dans ma boîte aux lettres: «Apprenez à vous défendre, pratiquez la Self-Défense et le Judo».

En plus le cours était près de chez moi.

J’ai beaucoup étudié à ce cours, j’ai persévéré et passé mes différentes ceintures jusqu’à la marron.

A cette même époque je potassais également la «Traité de self-défense» de Bernard Pariset (techniques ayant pour base le Judo) n’ayant d’autres sources ni d’autres modèles pour le moment.

Heureusement pour mon avenir en Ju-Jitsu, ce cours (bien qu’ayant une «section adultes») était fréquenté par beaucoup de jeunes en âge scolaire.

Les cours s’arrêtaient donc à chaque période de vacances scolaires, ce qui m’a fait rechercher un cours qui aurait moins d’interruptions.

Après une rapide prospection par les Offices des sports des mairies de Paris, mon choix s’est porté, en fonction des disciplines pratiquées, des tarifs et des horaires, sur le «Shobudo», dans le 5e arrondissement.

ici, après un an de pratique en section «Judo» ainsi qu’en «Aiki-Jitsu», je me suis bien rendu compte d’un certain intérêt grandissant en moi en faveur de l«’Aiki-Jitsu»; d’autant plus que je comprenais de moins en moins en quoi les heures d’entraînement «Judo» pouvaient apporter quelque expérience en combat de rue.

Mais le problème, pour moi, résidait dans le fait que «l’Aiki-Jitsu» n’avait lieu que le vendredi soir (pour les débutants) et le samedi matin pour les «avancés»; ce qui, ne me donnait qu’un seul soir par semaine tant que je serais «débutant» et me bloquerait mes week end, lorsque je serais «avancé».

Ayant payé ma cotisation pour un an, je continuai donc, me demandant comment sortir de ce problème.

Puis, seconde chance, j’allais un samedi matin pour assister à un cours de Judo traditionnel (katas).

Après une demi-heure d’attente, ne voyant ni professeur ni judokas, je m’apprêtais à m’en aller, lorsque trois personnes arrivèrent, se changèrent et prirent place sur le tatami.

J’allais assister (et un peu plus tard participer) à mon premier cours - informel, bien sûr - de Ju-Jitsu «Butokukai».

Je ne le savais pas encore mais je venais de faire la connaissance de Maître Stéphano Surace, qui à l’époque fréquentait «incognito» ce dojo, c’est à dire sans que personne ne connaisse son grade, n’ayant pas encore décidé de «sortir de l’ombre».

il me demanda «si je voulais participer à cette séance d’entraînement en petit, et si j’avais déjà des notions de self-defense»; je répondis «oui, un peu» avec beaucoup d’intérêt, cela va de soi!

Après le cours, j’étais complètement conquis et enthousiasmé par les nombreuses démonstrations de ce personnage.

Quelques mois après, en juillet 1988, j’appris qu’il avait ouvert des cours à la Mission italienne et je m’inscrivis.

Les débuts furent durs; encore maintenant effacer les mauvais réflexes «Judo», apprendre à se déplacer correctement en fonction des mouvements de son adversaire, être capable de conserver tout le temps la «distance de sécurité» pendant les «randoris», apprendre à chuter sans tatami (comme dans la rue, assez impressionnant au début), assimiler les nombreuse familles de techniques et toutes leur interrelations et possibilités d’enchaînements, autant de blocages psychologiques à vaincre et de notions nouvelles à assimiler.

Depuis un an et demi que je pratique cette discipline avec Maître Stefano Surace, j’ai pu constater au fil du temps une nette amélioration de ma personnalité.

Ce qui est à mon avis nécessaire pour garder un bon équilibre dans cette époque (et cette société) pleines de contraintes de toutes sortes, de contradictions permanentes, où l’on assiste souvent à la baisse des valeurs morales et civiques (ces mots ont encore un sens?).

De plus, et sur mes conseils, ma femme ayant rejoint nos rangs, j’ai également constaté un assez grand changement positif de sa personnalité.

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Web www.surace-jujitsu.fr