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Ju-Jitsu
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Témoignages

(par qui a pratiqué du Surace Ju-Jitsu)


Rémy Delcourt

Cadre commerciale, venu au Surace Ju-Jitsu après avoir fait son service militaire dans les paras

étant plus jeune, j’avais pratiqué le Karaté pendant plusieurs années et avais dû interrompre pour des raisons professionnelles.

J’étais depuis environ un an à la recherche d’un club me permettant de m’entraîner à un sport de combat ou à un art martial.

Les buts essentiels étaient pour moi :

- de retrouver une bonne condition physique,

- de pouvoir à la fois me détendre et me «défouler»,

- d’acquérir des techniques de combat utiles en cas d’agression.

J’ai alors visité quelques clubs - karaté, boxe américaine, penchak silat ... - mais j’étais rebuté par différents éléments :

- compétition intensive,

- travail répétitif,

- doute sur l’efficacité,

- manque de sérieux des clubs,

- manque de compétence des enseignants.

L’article de Karaté Bushido sur le JuJitsu Butokukai Club de France avait attiré mon attention et j’ai pu venir assister à mon premier cours en janvier 1989.

Par le biais de l’article, de la discussion et de la démonstration, j’ai tout de suite été séduit par :

- l’ambiance du club,

- le nombre réduit d’élèves,

- la variété des techniques,

- l’originalité de la méthode,

- la sensation d’efficacité en combat

- et aussi par la personnalité du Maître.

Une raison supplémentaire de motivation était la curiosité liée aux aspects comportementaux et physiologiques de la méthode (hara, énergie, santé, évolution de la personnalité ...)

En ce qui concerne l’apprentissage et la progression au cours de ces 9 mois, j’ai éprouvé de nombreuses satisfactions mais aussi rencontré quelques difficultés.

De plus, à ce stade de l’enseignement, surgissent questions et suggestions.

Ces impressions peuvent être réparties en fonction de 3 aspects différents mais complémentaires :

. le physique,

. la technique et le combat,

. les aspects psychologiques et

. philosophiques.

L’entraînement physique - A la limite, la pratique du JuJitsu Butokukai ne nécessite pas d’entraînement physique particulier ou d’échauffement.

Ce qui est une bonne chose puisque dans la réalité d’un affrontement, il est indispensable d’être immédiatement capable de faire face à la situation.

Mais la pratique, qu’on trouve dans ses cours, des exercices respiratoires, de musculation, d’assouplissement... donne à mon avis un atout supplémentaire puisqu’ils permettent de développer la constitution physique, de se maintenir en excellente forme et de renforcer la vitalité.

Pour ma part, je pratique presque tous les matins quelques-uns de ces mouvements, ce qui est relativement facile puisqu’ils prennent peu de temps, qu’ils sont originaux et pas du tout fastidieux.

Cependant, je crois qu’il est important d’avoir systématiquement une partie d’entraînement physique avant les cours car certains exercices nécessitent de l’espace (roulades, chutes) ou sont un peu bruyants (exercices hara, mains claquées...) et qu’il n’est donc pas toujours possible de les faire chez soi.

De plus, cela permet de ressortir moins fatigué que lorsqu’on y est entré, ce qui est souvent mon cas.

L’aspect technique et le combat. Depuis que j’ai commencé la pratique du JuJitsu Butokukai, j’ai pu constater l’extrême richesse des techniques de combat à mains nues, (sutemis, atemis, clefs, «kimé no waza», dégagements sur saisies) ; plus des techniques de sabre, de bâton court, de bâton moyen et de tanto.

Cette grande variété a l’avantage de permettre de contrer toutes sortes d’attaques ou de choisir une riposte adaptée à l’agression.

L’autre avantage est que les cours ne sont jamais ennuyeux.

Mais ceci occasionne pour moi deux types de difficultés:

- problème de mémorisation, car les techniques sont tellement nombreuses qu’il est n’est pas facile de les retenir toutes si on ne les pratique pas régulièrement.

- problème de temps de réaction, car en randori j’ai trop souvent encore tendance à réfléchir à la technique que je peux faire au lieu de profiter de l’inertie et de réagir immédiatement.

Malgré cela, j’ai le sentiment d’avoir beaucoup et rapidement progressé, tant sur le plan de l’apprentissage des techniques que sur le plan de l’efficacité en combat.

Mais avec du recul, je m’aperçois que les techniques apparemment les plus simples sont en fait les plus difficiles à acquérir.

Par exemple, en randori: réussir un polyvalent à partir de la garde n° 3, saisir, puis enchaîner une technique!

En résumé, j’ai pu constater mes progrès, mais je me rend compte qu’il me reste encore beaucoup à apprendre surtout en ce qui concerne la bonne utilisation de l’inertie et de la gravité.

Enfin je souhaiterais aussi développer l’initiation que le Maître nous a faite des techniques de combat avec armes (bâton, iai-jitsu, ken-jitsu).

L’aspect psychologique, philosophique. Ce domaine me semble le plus difficile à évaluer objectivement.

Honnêtement, je me sens incapable de dire si j’ai progressé.

En tout cas, j’ai le sentiment que la pratique du Ju Jitsu Butokukai permet:

- d’accroître la capacité de concentration,

- de mieux canaliser et contrôler son énergie,

- d’aboutir à une certaine sérénité,

- d’avoir une meilleure confiance en soi, et sans doute d’autres choses!

Plusieurs conclusions se dégagent de ce que je viens d’exprimer.

Tout d’abord, la pratique du JuJitsu Butokukai m’a permis de trouver ce que j’étais venu chercher; une bonne condition physique et des techniques de combat efficaces.

Mais en plus, j’ai découvert des domaines qui peuvent être utiles dans la vie quotidienne, et qui restent pour moi a développer ou à explorer, comme :

- le contrôle de l’énergie,

- l’utilisation de l’inertie et de la gravité,

- la recherche d’une meilleure concentration et d’une plus grande maîtrise de soi, etc...

Je remarque aussi que ce club n’est pas un club comme les autres.

Les relations qui s’établissent entre élèves, entre eux et avec le Maître sont sincères, amicales et sans esprit de compétition.

Cette confiance réciproque ne se voit pas beaucoup ailleurs !

Plus qu’un «passe temps», un loisir ou un sport, le Ju Jitsu Butokukai est devenu pour moi une véritable passion car je crois avoir fait la connaissance d’un grand Maître et d’un art martial à la fois authentique et réaliste.

Quelques mois plus tard, Rémy Delcourt ajouta les réflexions suivantes:

Trois faits importants méritent d’être signalés.

- La méthode d’enseignement qui repose sur quatre parties principales dans une séance:

a) Un échauffement léger mais suffisant d’un quart d’heure environ, qui ne fatigue pas au point de rendre difficile l’assimilation de la partie technique qui suit.

De plus, ces exercices peuvent être pratiqués quotidiennement en dehors des séances elles-mêmes.

b) Des explications sur une ou plusieurs techniques à mettre en oeuvre, ou des considérations générales sur l’art martial.

c) L’application de ces techniques proprement dites.

d) Des combats légers ou «randori» pour retrouver les conditions réelles d’un affrontement.

- Le bienfait procuré par une séance de Ju-jitsu Butokukai d’où on sort pas réellement fatigué mais avec un certain sentiment d’euphorie.

- La stimulation de toute une série de muscles que les programmes courants de musculation ne font pas travailler.

Pratiquant une à deux fois par semaine une séance de musculation et à peu près deux fois par semaines une séance de streching, j’arrive encore à sentir la fatigue musculaire (formation d’acide lactique) aussi bien dans les muscles des épaules ou du dos que des cuisses le lendemain d’une séance de Jujitsu.

C’est bien là la preuve que cette séance à fait appel à toute une série de muscle peu sollicités dans les sports courants.

En conclusion, le fait de suivre les cours de Ju-jitsu Butokukai a été un catalyseur.

- Pour une plus grande activité physique faisant éclore un besoin latent de sport.

- Procurant par conséquent une plus grande énergie favorable tant au plan professionnel que privé.

Par la suite, Rémy Delcourt a beaucoup progressé, et actuellement est Ceinture noire 3e dan.

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