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Ju-Jitsu
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Témoignages

(par qui a pratiqué du Surace Ju-Jitsu)


Marianne Septier

Attachée de presse et dame de grand charme et classe

Comment peut-on arriver à se passionner et à pratiquer régulièrement un art martial lorsque, comme moi, on n’est pas spécialement sportive et que l’on redoute toute forme de brutalité ?

Hormis quelques heures de judo pratiquées sans grande conviction, il y a une quinzaine d’années, dans le cadre d’une U.V. de Gestion à l’Université de Dauphine, rien ne semblait en effet me prédisposer à la pratique du Ju-Jitsu Butokukai.

C’est seulement à trente-quatre ans que j’eus la révélation de cette technique extraordinaire, par le plus grand des hasards, et sans même l’avoir cherché, contrairement à tant d’autres qui n’avaient pas eu cette chance.

Dans le cadre de ma profession, Relations Presse, j’étais entrée en contact avec un manager qui me parla de ce nouvel art martial, le Ju-Jitsu Butokukai.

Compte tenu de mes relations privilégiées avec certains médias, il me demanda d’y contribuer éventuellement.

Je lui répondis qu’avant de parler de quoi que ce soit à qui que ce soit, je désirais d’abord connaître ce dont j’allais parler, donc assister à un cours.

Trois jours plus tard, il me présentait au Maître, Stefano Surace, dans la salle de la Mission Catholique italienne.

Alors que je pensais que j’allais simplement assister au cours, celui-ci nous emmena dans le bar d’en face pour m’expliquer l’origine de son art, laissant ses élèves s’entraîner seuls, ce qui me surpris tout d’abord.

Par la suite, je compris que leur niveau et surtout la méthode d’enseignement du Maître leur permettaient d’être fondamentalement autonomes.

Je fus immédiatement frappée par l’accueil très chaleureux du Maître (et non pas distant ni réservé, contrairement à ce que l’on aurait pu s’imaginer) et par l’extrême douceur de sa poignée de main qui contrastait avec l’idée que je pouvais me faire d’un art martial redoutable et donc à priori violent.

J’ai également été séduite par la personnalité du Maître, sa carrière de reporter spécialisé dans les enquêtes à risques et j’ai immédiatement senti les affinités qui nous rapprochaient.

Au bar, il me fit lire un texte résumant l’historique de cet art et sa propre expérience, agrémenté d’anecdotes très vivantes sur ses combats que je trouvais assez amusantes.

Mais j’étais aussi fascinée par l’histoire de cet art martial si élaboré, dont la pratique avait été interdite depuis la 2ème guerre mondiale, à la défaite du Japon, donc depuis plus de quarante ans; et par le côté «scoop» de ce Butokukai qui renaissait littéralement de ses cendres, alors qu’il avait failli tomber dans l’oubli, grâce à cet homme qui avait décidé de l’enseigner depuis seulement deux ans.

Je prenais conscience que cet art appartenait au patrimoine de l’humanité, que c’était une valeur très précieuse qu’il fallait à tout prix s’attacher à conserver et à révéler au public.

C’était donc tout à fait captivant pour moi de me trouver là à ce tournant important, à ce redémarrage, alors que les choses n’en étaient encore qu’à l’état embryonnaire, avec ce maître qui était l’unique détenteur de ces secrets et seulement une poignée d’élèves.

C’était presque comme si je m’étais sentie investie d’une mission.

De plus, j’étais fascinée par le côté mystérieux et redoutable de cette technique dont le Maître disait qu’elle était supérieure à toutes les autres, et qui ne nécessitait aucune force musculaire particulière.

Ce qui me plaisait, c’était l’éthique de cet art, le fait que ce soit une méthode de self-défense non-violente, dont le but était simplement de neutraliser l’adversaire, alors que les coups auraient aussi bien pu le tuer: je l’ai tout de suite perçu comme une sorte de philosophie, une manière d’appliquer les forces du bien contre les forces du mal.

Le Maître m’expliqua que le Jujitsu dérivait du Taoïsme, philosophie visant à prolonger la vie physique de l’homme, pour lui donner davantage d’opportunité de se perfectionner sur cette terre.

La pratique du Jujitsu permettait de rester en bonne santé, de ne pas attraper de maladies, d’être plus fort.

D’ailleurs, cet homme de cinquante-six ans était étonnamment souple et rapide comme l’éclair, alors qu’il n’avait plus pratiqué depuis près de quinze ans, du fait de sa carrière et du serment prêté par son père lui interdisant de l’enseigner.

Serment dont il ne fut délivré qu’il y a trois ans, à la mort de ce dernier.

Après ce pot, nous sommes retournés à la salle d’entraînement assister à la fin du cours.

Au début, je ne comprenais rien.

Je voyais les élèves s’attraper à peine, sans gesticulations, sans mouvements spectaculaires, et le partenaire tomber immédiatement à terre, presque comme s’il le faisait exprès.

C’est seulement au bout d’un moment que je commençais à me rendre compte de certaines prises au poignet, de certaines clés.

Ce qui ne m’a pas tellement rassurée, par contre, c’est que je les entendais également chuter durement sur le marbre (sans tapis de sol!), souvent taper du plat de la main pour indiquer qu’ils avaient mal, et parfois même crier.

Finalement, cela ne me paraissait pas aussi non-violent que le Maître voulait bien le laisser entendre.

C’est pourquoi j’avoue que ce n’est pas sans une certaine appréhension que j’ai accepté l’invitation du Maître à venir participer à son prochain cours, me sachant plutôt douillette. Je dois dire que ce qui m’a rassurée, c’était la présence d’un couple dont la femme, qui au départ n’était pas du tout sportive, comme moi, et n’avait jamais pratiqué d’art martial, était déjà ceinture noire après un an et demi à peine de pratique.

Le Maître m’avait d’ailleurs expliqué que cet art convenait particulièrement aux femmes, car il était essentiellement basé sur la défense, l’esquive, réflexes typiquement féminins.

C’est un peu la présence de cette femme qui m’a décidé à accepter l’invitation.

Parallèlement, j’avais envie d’aller plus loin, à la fois dans la connaissance de cette technique, mais surtout pour me dépasser moi-même, puisque j’avais cette appréhension, et pour me forcer à surmonter mes craintes.

Car un des aspects qui m’avaient également séduite dans le Butokukai, c’était le fait que la pratique de cet art contribuait à augmenter notre confiance en soi, notre assurance, tout en diminuant nos peurs, nos stress, notre agressivité, et que cela avait des répercutions bénéfiques dans tous les domaines de notre vie.

Je me disais que cela me ferait le plus grand bien.

Lorsque le Maître m’avait expliqué ce phénomène, je m’étais d’ailleurs écriée: «Mais tout le monde devrait apprendre le Ju-Jitsu!»

Tout cela rejoignait une sorte de quête que j’accomplissais depuis longtemps dans cette direction, une recherche d’équilibre qui m’avait certes été facilitée par la connaissance de certains exercices respiratoires de yoga (que j’avais pratiqué lorsque j’étais adolescente) et, par un certain intérêt pour la psychanalyse.

Mais au bout de quelques mois seulement, j’avais rapidement senti les limites de la psychanalyse, et le Jujitsu me paraissait un excellent moyen pour passer à un stade supérieur.

Par la suite, le Maître m’expliqua les effets du Butokukai sur les blocages, ou «engrammes», que cette pratique contribuait à faire disparaître progressivement.

C’est pourquoi, après mon premier cours, je décidais de poursuivre, bien que j’aie éprouvé de sérieuses difficultés à travailler, craignant sans cesse de faire mal à ma partenaire ou de me faire mal.

En fait, dès le deuxième cours, je me rendis compte que ce n’était pas si difficile à surmonter (maintenant, je ne sens pratiquement plus la douleur; c’est seulement bien après le cours que je me rends compte que j’ai tel ou tel bleu, alors que je ne sens même pas le coup sur le moment!).

Et au troisième cours, je troquais ma tenue de jogging provisoire pour un beau kimono, bien décidée à m’accrocher.

Depuis, je ne cesse de ressentir les effets bénéfiques du Jujitsu sur ma vie quotidienne, tant au niveau de ma vie professionnelle que de ma vie privée.

Cela m’aide à surmonter les difficultés passagères, à aborder les problèmes avec plus de sérénité, donc à mieux les résoudre.

De plus, j’ai constaté qu’un grand avantage de l’art martial par rapport à certains autres sports que je pratiquais, comme la danse par exemple, c’est le contact physique avec le partenaire.

Non seulement on se décharge plus facilement de ses stress, grâce à ce contact, mais cela crée un véritable lien au sein du groupe, on se sent plus proche les uns des autres.

C’est pourquoi je ne saurais trop recommander à tous la pratique de cet art martial qui contribue si largement à l’épanouissement de l’être humain.

Je tiens à remercier le Maître, Stefano Surace, sans lequel rien de tout cela ne serait possible aujourd’hui.

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Web www.surace-jujitsu.fr