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Ju-Jitsu
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Témoignages

(par qui a pratiqué du Surace Ju-Jitsu)


Daniel Mercier

Professeur de physique à l’Université de Picardie, chercheur aux Universités Paris VI et Paris VII (Jussieu); et aussi prof de Tai-chi, discipline qu’il enseignait à l’époque, depuis 4 ans, à cette Université (cours officiels valables comme unité de valeur) tout en fréquentant les cours de Ju-Jitsu de maître Surace en tant qu’élève. Il en explique la raison

Je me suis toujours intéressé aux arts martiaux, ou du moins aux activités qui tendent à se rapprocher des arts martiaux et prétendent pratiquer leurs techniques.

Ce sont en effet les arts martiaux qui mettent en action le plus intensément et simultanément le potentiel physique et mental de l’être dans un acte ponctuel.

Avant d’arriver à Paris, je n’avais pu pratiquer que le Judo, de façon très épisodique. En réalité, j’en étais réduit à lire quelques livres achetés ici et là, ou commandés par correspondance, d’après publicité.

Lorsque je suis venu poursuivre mes études à Paris, en 1962, j’ai aussitôt saisi l’occasion de pratiquer sérieusement.

J’étais attiré par le Karaté, qui commençait à se développer. Je me suis inscrit, dans le Quartier Latin, au Karaté Club de France de Maître Henri Plée, qui était le promoteur du Karaté en France.

L’entraînement y était sérieux, et de nombreux adeptes renonçaient au bout de quelques semaines.

J’ai ainsi pratiqué très régulièrement pendant deux ans, avec beaucoup de conviction et d’intérêt.

Par la suite je dus ralentir la pratique et même quitter Paris quelques temps.

Je continuai à m’entretenir par la culture physique, et je conservai assez de technique de Karaté pour me tirer d’affaire dans la rue en quelques circonstances critiques, face à des adversaires qui, il est vrai, n’étaient peut-être pas de grands guerriers.

Les années passèrent, et ma vie s’étant stabilisée, j’eus envie de reprendre une activité dans ce domaine.

J’avais cependant quelque réticences à reprendre la pratique des arts martiaux classiques pour plusieurs raisons.

Tout d’abord la pratique telle qu’elle est conçue dans beaucoup de salles implique l’usage répété de la force musculaire, ce qui lorsqu’on doit exercer une activité professionnelle suivie, et surtout à partir d’un certain âge, consomme trop d’influx nerveux.

Ensuite, la pratique de la compétition tend à multiplier les techniques spectaculaires, mais peu efficaces en réalité et génératrices d’accidents musculaires ou articulaires.

J’étais attiré par l’Aikido, mais ayant été observé quelques clubs, j’avais eu l’impression que certains pratiquants ne se contrôlent pas avec précision et qu’il y a risque de blessure sur les articulations.

De plus, la possibilité d’utiliser ces techniques en combat réel me parut hypothétique.

Je me suis tourné alors, en 1978, vers le Tai Chi Chuan.

Je cherchais une activité qui soit, évidemment en rapport avec les arts martiaux, mais aussi qui apporte une relaxation dans le mouvement.

En ce sens je fus satisfait, et j’ai toujours continué la pratique du Tai Chi Chuan avec plus ou moins de régularité. Je l’enseigne d’ailleurs depuis 4 ans à l’Université Paris VII.

Le Tai Chi Chuan est un art martial complet, qui comporte (comme les autres arts martiaux pratiqués au plus haut niveau) un aspect self-défense, un aspect hygiène physique et un aspect méditation.

Ces trois aspects sont évidemment inséparables, c’est à dire qu’on ne peut faire abstraction de l’un d’entre eux sans faire disparaître en grande partie les deux autres.

Toutefois cette évidence n’en est pas une pour beaucoup d’occidentaux, qui entendent souvent privilégier tel aspect «intellectuel» ou «spirituel» au détriment de l’aspect martial, et ne font ainsi qu’aggraver leurs blocages, par un excès inverse de celui présenté par beaucoup de pratiquants d’arts martiaux «classiques».

Cette «déviation» est d’autant plus difficile à éviter que la maîtrise du Tai Chi Chuan à un niveau suffisant pour être applicable est très difficile et nécessite de nombreuses années de travail; de plus, cet enseignement est transmis sous une forme symbolique.

Très peu d’occidentaux (et même d’asiatiques) peuvent être efficaces en Tai Chi Chuan, et les contacts avec de vrais maîtres sont très difficiles.

Je sentais qu’il y avait beaucoup de choses dans le Tai Chi Chuan qui m’échappaient, faute de pouvoir expérimenter.

Pour ces raisons, je souhaitais vaguement trouver une activité complémentaire, plus adapté à mes capacités occidentales.

Mais je ne voyais pas où je pouvais m’adresser.

C’est alors que j’ai acheté, par hasard, sans but précis et alors que je ne le faisais jamais d’habitude, la revue «Karaté».

Dans ce numéro mon attention fut attirée par un article de P-Y Bénoliel, court et bien fait, intitulé: «le retour aux sources de Stefano Surace».

Cet article exposait les conceptions très claires de Maître Surace au sujet des arts martiaux.

Le petit encadré, résumant les principes fondamentaux de la méthode, très proches de ma façon de penser et d’aborder les choses, me séduisit immédiatement, et je m’écriai «voilà ce qu’il me faut».

Dès que mes occupations me le permirent, je téléphonai au numéro indiqué.

Je me souvient que l’accueil de Stefano Surace me paru à la fois amical et très réservé.

Quelques jours plus tard je participais à une première séance avec le groupe.

Pour avoir déjà effectué ou observé beaucoup de séances d’entraînement, dans des disciplines très diverses, j’ai acquis une certaine capacité d’évaluation. Je me rendis compte immédiatement de plusieurs faits, qui allaient encore au-delà de mes espérances, à savoir que :

1- Maître Surace est un expert de niveau exceptionnel, ayant l’intelligence et la maîtrise parfaite de très nombreuses techniques.

2- Sa méthode est logique, rationnelle, non encombrée de recherches d’esthétique ou de spectaculaire; elle minimise le risque si on l’applique rigoureusement; elle se pratique sans tapis, avec le maximum de réalisme, mais avec le minimum de violence.

3- Dans ce groupe récent et encore peu nombreux, il était possible de travailler en contact personnel direct avec un grand expert, qui n’hésitait pas à donner généreusement de nombreuses techniques efficaces, peu connues et même secrètes, tant pour le combat proprement dit que pour les exercices préparatoires.

C’est, je crois, quelque chose d’unique dans les arts martiaux.

4- La méthode de Maître Surace, issue du Butokukai, la meilleur école d’arts martiaux authentiques ayant jamais existé, est faites pour donner la meilleure efficacité à des cadres et dirigeants, personnes de plus de quarante ans.

Elle ne fatigue pas le coeur. On sort de l’entraînement avec le corps et l’esprit reposés.

Tous ces avantages, que je n’espérais pas trouver réunis en un seul lieu, me convainquirent immédiatement, et je m’inscrivis ce même 20 Octobre 1988.

Par la suite, je poursuivis ma progression, avec quelques irrégularités, dues au fait que ma profession d’universitaire scientifique travaillant à la fois à Paris et en province m’oblige souvent à quitter Paris, et à faire des voyages de quelques jours assez fréquents, qui perturbent l’emploi du temps et retardent beaucoup le progrès.

Mais l’essentiel est d’être sur la bonne voie et au cours de ces courtes années, j’ai découvert un certain nombre de raisons de poursuivre la pratique du Ju-jitsu Butokukai avec encore plus de plaisir.

1- Maître Surace pratique les arts martiaux et les enseigne dans un esprit traditionnel.

Le cours comporte l’enseignement des techniques du Jujitsu, mais aussi d’autres arts martiaux (sabre, bâton, etc) ainsi que d’exercices à pratiquer seul pour retrouver une santé parfaite.

De plus, après le cours il est fréquent que tous ceux qui le peuvent se retrouvent devant quelques rafraîchissements.

Maître Surace situe alors son arts dans une vaste perspective philosophique et historique, et sa grande expérience lui permet de répondre aux innombrables questions de ses élèves.

J’ai aussi acquis en quelques mois une compréhension plus claire et plus profonde de beaucoup de faits dont le sens m’avait échappé lors de mes expériences précédentes.

2- Maître Surace contrôle son groupe avec une très grande vigilance.

Libre de tout esprit commercial, il n’hésite pas à éloigner provisoirement ou définitivement tout individu pouvant être dangereux d’une façon ou d’une autre.

Je trouve cela rassurant dans une pratique où beaucoup de techniques peuvent être facilement mortelles.

3- La grande ambiguïté de la pratique des arts martiaux est que dans notre société, on n’a que peu ou pas d’occasions de livrer un combat total.

Ce fait conduit beaucoup d’enseignants à dériver vers une compétition où les coups efficaces sont interdits; d’où souvent un non enseignement des arts martiaux, remplacé par des techniques sportives spectaculaires portant un nom d’art martial.

Mais il faut reconnaître qu’un enseignant qui veut réussir commercialement ne peut guère éviter cette dérive.

La méthode de Maître Surace, qui met à la disposition des gens reconnus responsables une gamme complète de techniques douloureuses mais non traumatisantes et d’autres plus graves, est la solution optimale à ce problème.

4- En ce qui me concerne plus particulièrement, j’ai pu constater que, au plus haut niveau, on retrouve des techniques voisines.

C’est ainsi que l’enseignement de Maître Surace, très explicite, m’a permis de comprendre certains mouvements de Tai Chi Chuan.

L’enseignement du Tai Chi Chuan est assez spécifique.

il comporte notamment un enchaînement effectué seul, très lentement, permettant de travailler la position du corps, la relaxation dans le mouvement, et la coordination permettant de passer de façon optimale par des positions dont chacune ouvre sur des techniques potentielles variées; mais ces dernières techniques ne sont pas travaillées dans l’enchaînement, parce qu’ils sont assez faciles à exécuter, et aussi pour qu’elles restent secrètes.

C’est à chacun de les trouver, ou de les recevoir après de nombreuses années de pratique.

il est très intéressant pour moi de faire le rapprochement entre le Tai Chi Chuan et le Ju-jitsu.

Je continue à pratiquer le Tai Chi Chuan, par plaisir et parce qu’il apporte une grande relaxation dont j’ai particulièrement besoin, ainsi que des méthodes d’apprentissage spécifiques.

J’essaie de trouver comment ces méthodes (lenteur, répétition) pourraient servir à l’apprentissage du Jujitsu.

Pour terminer, je voudrais faire une remarque qui m’est souvent venue à l’esprit, le jour de mon inscription d’abord et souvent ensuite; et qui s’exprime par la question suivante: Comment se fait-il que, avec tous les avantages exceptionnels que représente la Butokukai, nous ne soyons pas envahis, submergés, par de nombreux pratiquants avides de s’emparer de ces techniques incomparables?

Car en effet, beaucoup sont venu, ont vu, et n’ont pas saisi l’occasion.

J’ai moi-même été souvent surpris de ne pas voir l’enthousiasme saisir des gens que j’avais amenés et que je croyais connaître.

A cela il peut y avoir plusieurs réponses.

Certains ne veulent pas s’avouer qu’ils se sont trompés toute leur vie.

D’autres aiment le côté théâtral, mais ne s’intéressent pas vraiment à l’art martial.

D’autres, hypersensibles, craignent l’absence du tatami douillet.

Mais aussi une méthode de grande valeur ne peut-être comprise par beaucoup de gens, du moins dans un premier temps.

Depuis que je pratique le Ju-Jitsu Butokukai, j’ai constaté des changements dans ma vie quotidienne: meilleure condition physique, sentiment de sécurité plus grand, jugement plus dynamique, réflexes très améliorés qui parfois m’étonnent moi-même.

Je me donne encore quelques mois... et au besoin quelques années pour confirmer ces progrès et atteindre mon potentiel maximum


Daniel Mercier continua à pratiquer sérieusement le Surace Ju-Jitsu. Actuellement il est Ceinture noire 4e dan Kyoshi et vice-Président de la Fédération FFJJBA.

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