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Ju-Jitsu
En Français
(traduzione non disponibile)

Témoignages

(par qui a pratiqué du Surace Ju-Jitsu)


Malena

Suédoise, à l’époque étudiante en psychologie à la Sorbonne.

Elle avait pratiqué différents styles de JuJitsu en Suède et en Espagne

Il y a bien de raisons pour commencer à pratiquer les arts martiaux.

Pour moi c’était avant tout une part de ma «nouvelle vie» que j’ai commencée ces trois dernières années d’école, pleines d’activités.

J’ai voulu faire quelques formes de sport (aérobics, etc.) mais ça n’avait aucun sens pour moi, alors quand j’ai vu une annonce pour faire du Judo près de chez moi, je me suis dis : voilà ce que je ferai!

Ainsi je développerai non seulement ma condition physique qui est nulle, mais j’apprendrai aussi à me défendre.

La première année s’était assez bien passée mais mes amis disparaissaient un à un, jusqu’à ce que je me retrouve seule parmi de grands garçons de 20-25 ans qui tous faisaient leur service militaire.

On ne faisait rien d’autre que combattre et les échauffements étaient tellement durs qu’il m’empêchaient bien souvent de continuer l’entraînement.

En plus, je me suis rendu compte en combattant contre mon frère que les techniques de Judo n’étaient pas trop efficaces comme méthode de self défense.

«Viens chez nous», me dit alors une copine. «C’est super!».

Et voilà comment j’ai commencé le Ju-jitsu.

C’était vraiment très bien... Je veux dire par là qu’il n’y avait pas cette idée de force, de combat, d’écraser l’adversaire.

C’était léger et souple. Il n’y avait pas aussi cette pression comme quoi il faut être le meilleur et, si on ne l’est pas, alors on a échoué.

Pendant les étés nous avons pratiqué souvent à la plage et à la mer. Ca c’était vraiment rigolo.

Une fois nous sommes allés pendant une fin de semaine à pratiquer dans la forêt.

La première nuit, la moitié d’entre nous se sont cachés le long d’un chemin choisi par les profs puis, un à un, les autres venaient se promener par ce chemin et nous devions les attaquer.

Là on s’est rendu compte du peu qu’on savait du Ju-jitsu.

Puis tout s’est détérioré. Il y avait trop de monde, les profs ne contrôlaient plus rien et ils agissaient de plus en plus comme les profs qu’on a à l’école.

L’atmosphère n’était plus la même, je devait me forcer à y aller.

Puis, j’ai passé mon bac et suis partie pour l’Espagne.

Une fois bien installée, j’ai commencé à chercher un club de Ju-jitsu, parce que cet art m’enchantait.

C’était par hasard que je l’ai découvert, mais quelle chance que j’avais!

En plus d’un club, j’ai aussi trouvé une famille, dont en ce temps là j’avais bien besoin.

Là, dans le dojo, il n’y avait pas de problèmes, pas de soucis, seulement une paix intérieure totale.

Bien sûr, ils avaient leurs défauts comme tout le monde, mais ce n’est pas de cela qu’on se souvient (en effet, je ne peux pas m’en souvenir).

Et quand je les ai quittés en décembre c’était la première fois en 19 ans que quelqu’un me manquait. J’avais vraiment du mal à m’en aller. Cela ne m’était jamais arrivé avant. C’était quelque chose de totalement nouveau pour moi.

En même temps, je savais bien que je devais aller à Paris. Il y a des choses comme ça, que l’on ressent en soi même, qui sont vraies, sans raison, seulement comme ça.

Il y a maintenant deux ou trois semaines, le prof de ju-jitsu espagnol m’a envoyé l’adresse de Maître Stefano Surace à Paris parce qu’ «il ne voulait que je fasse n’importe quoi; il faut que ce soit des choses vraies».

Et la semaine suivante, une fois à Paris, j’ai téléphoné à Maître Surace.

J’était vraiment très nerveuse. Comment ça allait se passer?

En plus pour être là à l’heure je devais quitter le cours de phonétique une demi-heure en avance.

En entrant, j’ai pensé que c’était une drôle de place pour s’entraîner.

Puis j’ai vu des papiers concernant un voyage à Lourdes.

«Madre mia» qu’est ce que c’est? Est-ce qu’ils sont tous des fanatiques religieux, qu’est ce que c’est ça?

Il y avait seulement un homme là, il s’appelait Pascal, il m’a expliqué que c’était une église.

Puis des gens sont arrivés. Tous un peu âgés par rapport à moi. On s’est échangées quelques questions sur ce qu’on avait fait avant, qui était qui, ce qui est normal.

Puis le Maître est arrivé et on est allé se changer. On me montra la salle de bain comme vestiaire... Mais qu’est ce que c’est ça?

De plus, il n’y avait pas de tatami et les élèves avaient des chaussures.

Mais, comme m’expliquait une élève, Marianne, c’était plus logique comme cela, car dans la réalité on n’a pas de tatami et normalement on ne marche pas pieds nus.

Ce qui m’a beaucoup frappé c’était que presque tous le monde avait une ceinture noire, même ceux qui venaient de m’expliquer qu’ils ne pratiquaient que depuis un an et demi à peu près.

Et me voilà moi petite idiote, toujours avec ma ceinture orange après trois ans d’arts martiaux...

Non que l’importance soit dans la couleur de la ceinture, mais quand même...

Tout était différent. Je ne savais rien et j’avais honte de ma ceinture qui pensais-je aurait dû être blanche.

J’étais très impressionnée par les autres. Vraiment, ça me faisait me sentir encore plus petite.

Et j’avais très froid. Aussi, lorsqu’on appuyait sur mon poignet ça me faisait mal, tandis que d’habitude je pouvais le courber sans problème.

Quant aux randori, je pensais que je n’y arriverais jamais.

Ce n’était pas une trop bonne journée pour moi. Pourquoi? Bon, je ne sais pas.

Peut-être parce que j’étais lasse de toujours commencer de nouveaux styles sans pouvoir les apprendre à fond avant d’être obligé de partir.

Peut-être parce que j’avais trop de choses à faire et trop peu de temps.

Je savais que mon prof espagnol aurait adoré ce style mais, quant à moi, je n’étais pas certaine que c’était ce que je cherchais.

Aussi, j’ai téléphoné à d’autres dojos.

Mais, mon Dieu, je leur demandais quel style de Ju-jitsu pratiquent-ils et ils me répondaient, d’une voix très étonnée: «Comment quel style? C’est du Ju-jitsu comme Ju-jitsu!».

Bon alors ça, dans la minute je me suis décidée: je reste avec Maître Stefano!

Et l’entraînement suivant, le samedi après midi, n’a fait que confirmer que j’avais bien choisi.

Je me sentais très bien, très calme tout le reste de la journée.

Le Ju-jitsu pour moi ce n’est pas seulement savoir me défendre, c’est aussi oublier les problèmes, oublier le monde et concentrer toute mon énergie à un seul but, à une seule chose.

L’âme et le cerveaux en ont besoin. C’est un repos spirituel, si on veut le nommer ainsi.

Ce que je sens que je dois améliorer sont les chutes, soit chute de côté, soit chute en avant, et l’efficacité.

C’est terrible comme je suis lente.

Aussi l’autre samedi à notre démonstration à Saint Maurice, cela m’a plu énormément.

Je sais que ça semble un peu banal, mais je me sentais plus membre, plus proche des autres.

Je crois que j’ai parlé plus en français pendant ces trois heures que durant des journées entières.

Il y a seulement une chose dont j’ai du mal à m’habituer, c’est que l’on ne pratique pas un échauffement plus poussé.

Bon, c’est vrai que dans la rue, dans une situation réelle, on ne peut pas dire : «Attendez deux minutes, je vais m’échauffer un peu», mais quand même, cela me manque. Mais je crois que c’est seulement une question d’habitude.

A part ça, je suis tout à fait contente et j’espère seulement que je peux rester ici assez longtemps pour apprendre profondément ce style et aussi un peu de son histoire et de sa philosophie.

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